samedi 16 mars 2024

Le Maroc et la Mauritanie; le poids de l’histoire

 Je voudrais passer en revue un certain nombre de points évoqués dans l’interview du président du parti mauritanien «Front populaire», Mohamed Mahmoud Ould Tolba (Voir le lien) accordée au talentueux intervieweur Abdellah EL Feryadi ; pour compte du site d’information en continu MACHAHID.INFO dirigé par le vétéran journalise aguerri Driss Moubarik 

https://machahid.info/300548.html



car cet entretien mérite à mon humble avis, d’être matière à réflexion, débat et à analyse par tous ceux qui s’intéressent aux relations vacillantes entre le Maroc et la Mauritanie et généralement aux relations du Maroc avec tout l’espace sahélo=saharien. 

En partant du principe, que l’espace sahélo saharien entretenait des relations traditionnelles fortes et profondes avec l'État marocain et avec les rois alaouites l'interviewé nous livre des idées qui méritent d’être prise pour proposition seyante pour actualiser et peaufiner le Modus Operandi de la politique marocaine vis-à-vis du fait socio-politique mauritanien dans sa complexité tribale pour renforcer les relations tellement profonde et ancrée dans l’histoire entre les deux pays. 

En effet quand bien même cette factualité socio-politico-tribale mauritanienne demeure ésotérique pour la vox populi, hormis une docte d’experts en historiographe et géopolitique, d'ou l’importance des idées que le politicien mauritanien avait narré d’autant plus que c’est un partisan d’un courant politique acquit a la cause nationale des marocains et aux relations privilégies entre nos deux pays et n’est point de ceux qui se prennent à ces questions sensibles avec un méchant plaisir.

Observateur avisé et fin connaisseur a la fois de la politique mauritanienne du Maroc et de la vie sociopolitique de l’espace mauritanien et la géographie humaine, Mohamed Mahmoud Ould Tolba remet en question l’insouciance vraisemblable du Maroc à l'égard des spécifies de la géographie humaine Mauritaniene car ce qui lui paraissait étrange selon ses propres propos c'est que: 《 le Maroc n'a malheureusement pas remarqué jusqu'à aujourd'hui, qu’une grande partie de la population mauritanien se situent dans les régions orientales frontalières avec le Mali, qui ont une extension avec « Tombouctou » (je parle de Aïoun el-Atrouss chef-lieu de la region Hodh el Gharbi et de Néma chef-lieu de la region de Hodh el Charqui - l’Assaba, du Tagant et du Guidimaka

 ). Il ajouta encore:《Ces trois wilayas constituent environ % 70 habitants de la Mauritanie. Cependant, malgré le statut spirituel et idéologique du trône alaouite parmi les populations de ces régions, on constate une absence quasi totale du Maroc chez eux, comme si le Maroc se détournerait d un héritage majeur historique et spirituel commun avec ses regions de la Mauritanie》.

Et pour mieux étayer son idée autour du bilan en demi-teinte de la politique mauritanienne du Maroc, l'interviewé n’a pas hésité de mettre en contraste l’attachement historique du Maroc vraisemblablement profond, indéfectible au particulier sur la région du « Trarza » en Mauritanie qui jouxte le Sénégal, et principalement sur des groupes spécifiques de cette région alors que le reste de la géographie humaine lui semblerait être pour le Maroc le cadet de ses soucis et dans ce sens le politicien mauritanien s'interrogea:《Que perdra le Maroc demain s’il construit une mosquée à Laâyoune ? Ou un hôpital pour un gang ? Ou une école en grâce ? La situation nécessite donc que le Maroc réexamine l'efficacité de sa présence dans la région,..?.

Par ailleurs, Il me parait utile en marge de sa remarque de rappeler en marge de la remarque de Mohamed Mahmoud Ould Tolba concernant les liens du maroc avec les TRARZAS que feu Mohammed V recut en audience solonnel au palais de Rabat au 28 mars 1958 l'émir du Trarza, Mohammed Ould Pall Oumer, qui fut accompagné de deux anciens ministres mauritaniens. MM. Deye Ould Sidi Baba et Mohammed Ould Bah, et le cheikh Hamadou et tous firent acte d'allégeance au souverain marocain. Le journal francais 《le monde》paru en 29 mars 1958 expliqua la décision des notables mauritaniens par leur crainte de passer sous l'autorité d'un gouvernement noir, au cas où serait créé un exécutif fédéral à Dakar.

Si le Maroc a jeté son dévolu sur les marchés africains par des initiatives politiques couplée à mesures économiques, Mohamed Mahmoud Ould Tolba préconisa au Maroc de se rapprocher de la diaspora mauritanienne qui demeure fortement associés aux activités commerciales et émaillant de réseaux boutiquiers toute l’Afrique de l’Ouest et Centrale voire Australe et dominent le petit commerce boutiquier un peu partout en Afrique pour les intégrer dans la stratégie concurrentielle du Maroc vu le rôle primordial des intermédiaires et circuits structurés mis en place par les mauritaniens dans les flux de commerce en Afrique dont la majorite de ces Mauritaniens, pour l’essentiel des commerçants, qui se déploient au travers de ces régions africaines, selon une trame familiale et tribales issues de ces régions et confins proches des frontières du Mali auxquels le Maroc devrait prêter plus d’importance et d’attention selon lui au lieu de s'appuyait sur des individus et des groupes qui ne disposent d'aucune influence politique, économique ou tribale en Mauritanie selon l'interviewé.

Et pour conclure mon commentaire, il sied de se demander s’il existait vraiment un misonéisme constant au sein des cercles et centres contribuant a la définition de la politique mauritanien du Maroc vis-à-vis de la géographie humaine mauritanienne tel que percu par le politicien mauritanien?


M'bark Ind-mskin

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